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mercredi 25 septembre 2019

Toutes les couleurs du Mexique 2/10


Jeudi 28 FEVRIER 2019

ETAT DE MEXICO

Allez, cette fois, c’est parti,  nous nous élançons sur les routes à la découverte du Mexique, direction Teotihuacán,  important site archéologique de la vallée de Mexico et contenant certaines des plus grandes pyramides méso-américaines jamais construites en Amérique précolombienne.
Mais pour l’heure, nous tentons de sortir de Mexico par le nord-est : les embouteillages monstres de la capitale ne nous permettent pas de jouer les touristes pressés ; le constat est simple, on ne nous avait pas menti, ces énormes bouchons ne sont pas une légende !

Les favelas de Mexico
Enfin sortis de la capitale, nous découvrons sa banlieue : des collines couvertes de constructions de toutes les couleurs. Des taches rose, bleues, vertes ou blanches rongent progressivement les reliefs environnants, ce sont les favelas, terme brésilien pour dire « bidonvilles ». Là, s’entassent  des mexicains venant grossir les rangs de la pauvreté, celle-ci continuant de progresser, de sorte qu’aujourd’hui plus de 60 millions de mexicains vivent dans des conditions de précarité sociale et économique et ceci malgré les programmes sociaux du gouvernement. La raison de cette augmentation réside avant tout dans la diminution du revenu des ménages…. En conclusion, et selon  divers critères, 1 mexicain sur 2 vivrait sous le seuil de pauvreté….

1-L’Atelier d’Obsidienne


Un arrêt obligé, à la rencontre de l’artisanat local, nous fait faire une halte  dans une fabrique d’objets en obsidienne, cette pierre noire d’origine volcanique servant autrefois à la fabrication d’outils et d’armes tranchantes. Bien évidemment,  même si cette étape présente un côté intéressant et instructif, il est sûr que l’on nous arrête là pour que l’on puisse y faire quelques emplettes genre petits souvenirs du cru ! Mais pour l’instant, nous sommes tout ouïe : l’homme qui nous a accueilli va tout nous dévoiler sur « l’agave bleue» !
Cette plante, possédant de larges feuilles épaisses gris-vert et pouvant ressembler à l’aloé vera ou au sisal, pousse principalement au Mexique (ça tombe bien, justement nous y sommes !). Populaire et appréciée, elle entre dans la composition de divers breuvages plus ou moins alcoolisés :

Le Mezcal est une boisson alcoolisé faite à partir de plusieurs variétés d’agave. Après différents procédés (cuisson, distillation, fermentation), cela devient une liqueur au goût rude "agrémenté" d’une chenille parasitaire genre gros ver…tout cela donnant un goût subtil et des vertus de virilité ! Vous avez dit « subtil et viril » ? Tiens tiens !!!!

La Tequila ne peut être extraite que de l’agave bleue ; le procédé est le même, mais y sont rajoutés des levures et du sucre… Il existe trois sortes de tequilas : la tequila blanca, translucide et basique pour les cocktails, la tequila reposada, dorée vieillie jusqu’à 1 an en fût de chêne, et pour les connaisseurs, la tequila añejo, ambrée et vieillie jusqu’à 3 ans, le nec plus ultra en somme, mais pas donnée… Finalement c’est un peu leur rhum à eux !!! ^^


la piña
Un bien grosse paille
L’Aguamiel, ou sirop d’agave ou encore nectar ou eau de miel, est utilisé depuis bien longtemps au Mexique et était connu des Aztèques qui en appréciaient son goût léger. Ce sirop, d’un goût sucré, a un index glycémique particulièrement faible ( hé hé super pour les diabétiques alors ^^). Quant à sa production, c’est hyper simple : il suffit de retirer les feuilles centrales pour en dévoiler le cœur (la piña) ; le liquide qui se forme tous les jours en son centre, est alors aspiré à l’aide d’une énorme paille genre coloquinte-forme-massue ^^ (bon, ça c’est quand c’est artisanal hein ?) ; ce jus ainsi récolté est ensuite filtré et chauffé… pour devenir un Aguamiel de qualité, prêt à être offert aux Dieux ! 

Pour faire du parchemin
La Pulque, cette boisson alcoolisée, est issue de la fermentation de l’aguamiel. Mais son élaboration se fait exclusivement dans les mois qui précèdent la fin de sa vie, c'est-à-dire au moment de la floraison (cette plante ne fleurit qu’une fois, au bout de 7 ans environ, puis meurt)….

Dégustation de tequila
C’est bien beau tout ça mais que faire de la plante ensuite ? Rien ne se perd bien sûr et tout se transforme ! Avec ses pointes, on fabrique une sorte de parchemin, mais aussi des fibres textiles et de la corde…. Ça, c’est du Zéro déchet, Super!!!
Maintenant, je suis incollable sur l’Agave et  ses boissons dérivées super bonnes pour les Dieux à ce qu’il paraît ! Bon après  dégustation, et avoir testé le rituel sel-téquila-citron, je ne serai pas aussi enthousiaste ! Allez, tiens je vous donne le processus si vous ne le connaissez pas, car moi perso, j’étais novice en la matière :

On trinque à la tequila
  1. D’abord léchez la peau entre le pouce et l’index (y’a intérêt a ce qu’elle soit propre ^^);
  2. Tenir la téquila de l’autre main ainsi qu’un morceau de citron. Lécher le sel, et boire ensuite d’une seule traite le verre !
  3. Sucer le morceau de citron : après avoir bu, son acidité paraîtra agréable et nous devrions, tel un mexicain « basané » en apprécier la puissance ! Enfin c’est ce qu’ils disent, parce que moi….
Un amas hétéroclite 

Nous voici maintenant regroupés autour d’un amas de grosses pierres de couleurs variables… Là, sont empilés pêle-mêle, des blocs bruts d’obsidienne bien sûr, mais aussi des turquoises, lapis-lazulis, jades, topazes, et encore des améthystes, agates ou quartz…qui une fois mouillés, révéleront leurs plus beaux éclats…
Un atelier rustique

L’homme nous explique le savoir faire des artisans dont les instruments n’ont sûrement pas beaucoup évolués : ici pas d’électricité pour faire tourner des machines mécaniques, seuls les pieds et les mains expertes activeront les roues ou les meules. Les masques, statues et autres objets pour la plupart s’inspirant d’œuvres archéologiques, seront exposés par la suite en pleine lumière dans la boutique attenante, prêts à être vendus….

Réplique d'un masque de turquoise
D’ailleurs, nous allons y faire un tour, histoire de…..et je tombe non pas sur des bibelots bien qu’il y en ait à foison, mais sur une poupée toute mignonne avec son chapeau de paille et ses vêtements mexicains : et hop-la, « in the luggage », ce sera pour ma poupée d’amour en France!


Nous reprenons la route vers Teotihuacán. Dans le van, les discussions vont bon train, et Saul ne se fait pas prier pour répondre à nos questions. Mais c’est Jeannine qui remporte le gros lot ; nous n’avons pas attendu pour remarquer que c’était une bavarde invétérée, et là, je crois que Georges a trouvé son maître : il a du mal à en placer une, ce qui l’agace au plus haut point !!! Ahah !!!



2-Site précolombien de Teotihuacán

Ou « La cité où les hommes se transforment en dieux »

"Bien qu'il fit nuit,
Bien que le jour ne se fût pas levé,
Bien qu'il n'y eût aucune lumière,
Ils se rassemblèrent,
Les dieux se réunirent,
Ici à Teotihuacan"

Saul ne craint pas le soleil
A quelques 50 km de Mexico, en plein centre du Mexique, à une altitude de 2000m et posée sur un plateau aride, la cité-état de Teotihuacán demeure l’une des plus grandes énigmes de l’archéologie. Pas un arbre pour s’abriter du soleil, qui en cette journée de février, promet d’être chaude…

Nous accédons maintenant  au site « par les coulisses », c’est super pour une danseuse non ?, c'est-à-dire entre deux immenses temples… Notre danseur étoile, Saul^^, est là pour nous entraîner sur la grande scène de la Place de la Lune, sous les feux de la rampe ! Et ce n’est pas peu dire, car à cette heure de la journée, il est midi, l’astre du jour darde déjà ses rayons assassins ! Bien installés, en plein soleil, nous écoutons la «  1ère conférence historique » de notre guide !



Les marchands ambulants
Place de la Lune
Découverte par les Aztèques (bon, jusque là,  ça va, ce nom me dit quelque chose) au 14ème siècle, la métropole méso-américaine, sur laquelle s’élevaient pyramides, temples et autres bâtiments, était depuis longtemps abandonnée. Sa perfection est telle que les Aztèques la nommèrent « Cité des Dieux ». Selon les historiens, cette ville de 200 000 habitants aurait été fondée par des populations fuyants une éruption du Volcan Popocatepetl…. L’énigmatique cité nous fait nous poser des questions restant encore sans réponse : Qui était vraiment ce peuple disparu vers le 7ème siècle ? Pourquoi, à l’instar des Mayas, n’y a-t-il aucune trace écrite ? Néanmoins, les fouilles se poursuivent toujours et  les découvertes permettent de livrer de passionnants éclairages sur cette civilisation perdue….


C’est super intéressant Saul ce que tu nous expliques, mais là, on est en train de cramer et sans crème solaire, sans chapeau ni eau, (tout était resté dans le van) ça ne va pas le faire !

Nous nous mettons enfin à l’ombre d’un petit temple…mais trop tard mon nez commence à fumer, et je crains qu’un herpes solaire ne le « défigure »… 


Place de la Lune et sa Pyramide
Saul est très bavard, il connaît tout sur le bout des doigts et entre nous c’est mieux pour un guide ; rien n’a de secret pour lui : son pays est une véritable passion qu’il veut partager….néanmoins, nous partons enfin en excursion à travers le vaste site couvrant une superficie de 22km2.


Pyramide de la Lune


Située, au nord sur l’immense place éponyme, la Pyramide de la Lune, culmine fièrement à 46m de hauteur. Faite de plusieurs monuments empilées correspondant à différentes phases de constructions ponctuées de sacrifices d’animaux mais aussi d'humains,  elle ouvre la voie sur 


Pyramide de la Lune
et l'allée des Morts
L’Allée des morts,


une avenue large de 45m et longue de 4km, bordées de constructions couvertes de fresques que les archéologues ont longtemps cru être des tombeaux, mais qui se sont révélées être des plateformes cérémonielles et des temples !!! Orientée Nord-Sud, elle passe devant l’imposante

Pyramide du Soleil.

Pyramide du Soleil
Contrairement à son nom, elle est dédiée à la divinité de la pluie. Construite d’un seul jet au dessus d’une grotte remplie d’eau (symbole de renaissance) et autrefois recouverte d’une épaisseur de 6m de stuc -rien n’est trop beau pour les dieux- , elle se dresse à 65m de hauteur la faisant monter sur la 3ème place des plus hautes pyramides du monde. Bien qu’elle soit plus élevée que la pyramide de la Lune, le dénivelé du terrain met les 2 sommets à la même hauteur ! Rhoooo, mais ils sont trop forts ces téotihuacanais ! Heu…. Ça se dit ça ????

Nous sommes encore en forme malgré la chaleur même si mon nez, bien cramoisi, s’est transformé en Goulphare, alors on se ferait bien une petite pyramide non ? Allez, ce ne sont pas les 265 marches de la Pyramide du Soleil qui vont nous impressionner ! Toute fois, l’ascension vers le sommet s’annonce délicate ; en effet, les marches sont extrêmement hautes, irrégulières et particulièrement étroites, ne permettant pas un pied, même de petite taille de s’y poser correctement. Les quadriceps se mettent donc en action avec force, ceci ayant aussi  l’avantage de nous faire de belles fesses Ah ah ah …
Arrêt à la 1ère plateforme
Au sommet de la pyramide du Soleil
Vue sur la pyramide de la Lune

Bon ça y’est, bien arrivée au sommet, mais en nage ! Georges est resté au niveau de la première plateforme avec Jeannine. Je savoure alors cet instant ou mon regard se porte, à 360°, sur ce site incroyable qui était enseveli sous des monticules de terre, le dissimulant à la vision des hommes durant de nombreuses années !
Petite visite aussi en passant au


Palais Quetzalpapalotl

Quetzal-Maripossa
Eau et fertilité
 …ou Quetzal-Maripossa, un mythique oiseau-papillon à connotation solaire pouvant ressembler à une chouette dont les yeux, incrustés d’obsidienne, est sculpté sur les piliers du patio. Situé sur la place de la Lune, ce palais est intéressant par l’excellent état de ses peintures abstraites et géométriques ocres-rouges, peintures qui pourraient faire allusion à l’eau, à la fertilité…

Bon maintenant, nous n’en pouvons plus il faut bien le dire…et nous ne verrons pas le Palais de Quetzalcoatl qui se trouve à l’autre extrémité de l’allée des Morts… Nous quittons le site et achetons des chapeaux de paille au marchand ambulant installé aux abords. Mieux vaut tard que jamais dit-on !


Mariachi trompettiste
Mariachi guitariste
Jus d'hibiscus
      
Danse inca au restaurant El Jaguar
L’heure du repas est déjà dépassée, mais nous nous arrêtons dans le « Restaurante El Jaguar » non loin de là. Nous découvrons alors les spécialités mexicaines proposées sous forme d’un buffet immense, accueillis par un orchestre de mariachis dans leur costume traditionnel… On se sert des salades variées (salade de cactus), on nous prépare des tacos après en avoir choisi les ingrédients, on boit des bières ou des énormes verres remplis de jus hibiscus rose … Bref, une halte sympathique reposante et rafraîchissante après cette longue matinée…halte également animée par des danses Incas… 



En passant, la "Vigilante"


Retour à Mexico, Mexiii-iiiii-cooooooo  𝆔𝅘𝅥𝅲♪𝅗𝅥𝅗𝅥 où nous retrouvons les mêmes embouteillages….


3-Le musée Anthropologique


Salle des origines préhistoriques
Ce musée est consacré à l’archéologie et à l’histoire des civilisations pré-hispaniques du Mexique, principalement de Mésoamérique et à l’ethnographie des actuels peuples indigènes du Mexique. D’une surface de 36 000m2, c’est une visite incontournable car c'est le musée archéologique le plus riche d’Amérique latine… Donc il est prévu que l’on y apprenne des choses, enfin je parle pour moi ! D’ailleurs, ça commence dès que l’on franchit l’entrée…

En préambule, Saul nous met en garde… Il est tard, nous n’aurons pas le temps de tout voir il paraît même que le musée restera un peu plus longtemps ouvert pour que l’on puisse y roder tranquilou….


Hé Saul, ne t’inquiète pas, nous ne comptions pas TOUT voir hein ? 


Nous voici maintenant, écoutant la 2ème conférence historique de notre guide préféré !

La mort du soleil
Bon là, il faut que j’absorbe dans l’ordre, les différentes civilisations se succédant au Mexique : Olmèques, Chichimèques, Toltèques, Totonaques, Zapotèques, Mayas ou Aztèques… et autres tèques bien sûr… Dur dur, mais bon, la journée a été longue et fatigante !


Salle toltèque
Sur les talons de Saul, nous arpentons les mystérieuses salles  consacrées aux différentes étapes de l’histoire du peuplement du Mexique : Salle des origines préhistoriques, Salle Teotihuacán où est exposé un disque en pierre décoré d’un crâne évoquant la mort du soleil, Salle Toltèque, salle de l’archéologie, salle du Golfe, salle Maya…Salle….salle…. heu….



Là, comme ça, on pourrait dire que l’on va vite, mais non ! On regarde, on observe et on écoute l’intarissable Saul…on décroche aussi et je finis par ne plus savoir ce que je regarde !^^


Salle Mexica : Tenochtitlan
La Pierre du Soleil : le calendrier aztèque














Je m’arrêterai quand même plus longuement sur la salle Mexica : une révélation pour moi. J’y apprends que Mexico a été fondé par les immigrants Mexicas qui se sont sédentarisés au 14ème siècle sur l’île marécageuse du Lac  Texcoco, le « Serpent à plumes » (Quetzalcoatl) leur ayant indiqué l’endroit précis. La ville précolombienne  de Tenochtitlan était née, remplacée au 16ème siècle par Mexico, construite au même endroit par Ernan Cortes. Les marécages avaient été asséchés dès le départ, mais la ville actuelle reste fragile et un programme de consolidation de ses fondations est mis en œuvre aujourd’hui… Et puis y trône  cet immense disque de pierre de 3,50m de diamètre et pesant 24 tonnes (oui oui, c’est très très lourd) représentant le célèbre « calendrier aztèque », appelé « Pierre du Soleil »… Incroyable !!!! Pour moi tout ça est un véritable scoop !

Maintenant on est carrément crevé, la journée a été rude, on n’attend plus qu’une chose, rentrer pour prendre une douche... et dodo réparateur après quelques délicieux tacos !



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