VENDREDI 1er MARS 2019
Situé dans la vallée de l’Anahuac à
2200m d’altitude, Mexico est très
certainement une des villes les plus grandes du monde : 40km d’est en
ouest et 35km du nord au sud, et près de 22 millions d’habitants !
Fascination ou frayeur devant un tel
gigantisme ? Désordre ou harmonie ?
4- Le Centre Historique de Mexico
Après une nuit réparatrice, nous
sommes à nouveau prêts à écouter les explications de Saul… nous allons arpenter
les rues du centre historique de Mexico, correspondant à la partie à partir de
laquelle cette ville s’est développée. Cerafin nous dépose non loin de là, il
est presque 9h….
El Templo Mayor
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| Stèle du Templo ayor |
Nous découvrons alors la
substantifique moelle de la capitale. Ce n’est qu’en 1978, en bâtissant la
nouvelle ville de Mexico, que les
ouvriers tombèrent nez à nez avec « El Templo Mayor » témoin de
la civilisation aztèque de Tenochtitlan,
un trésor enfoui, détruit par l’empire colonial espagnol au 16ème et
dont on avait oublié l’emplacement exact. Ah ah, ils ont la mémoire courte les
espagnols !!!!
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| Templo Mayor et la cathédrale au fond |
Selon la légende, El Templo Mayor fut construit sur le lieu
où les pèlerins de Aztlan
découvrirent le fameux Nopal sacré.
Sur ce Nopal (figuier de barbarie) se
posa un aigle royal, les ailes déployées vers le soleil, tenant un serpent dans
son bec. La prophétie venait de se réaliser et Tenochtitlan était né ! Cette scène est de nos jours sur le
drapeau national, symbole du pays.
Evidemment, il ne reste que des
ruines et il faut une bonne dose d’imagination pour se représenter les lieux…
Maintenant, notre itinéraire nous
mène au
Palais des Beaux Arts
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| Fronton du Palais des arts |
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| Palais des Arts |
Cette grosse pâtisserie d’un
style Art Nouveau, a quand même mis 30 ans à être construite, le sol étant
instable (vous vous souvenez pourquoi ou je vous ré-explique ?). Encore
aujourd’hui, ce théâtre s’enfonce dans ses fondations (c’est la
laaaaaac !!!).
Il abrite entre autre, le « Ballet folklorique de Mexico »
hé hé… C’est au sein de cet imposant édifice couvert de marbre de Carrare que l’on peut assister à
une représentation pour voir toute la diversité culturelle du pays, voyager et se
perdre dans les différentes régions du Mexique à la découverte de populations
mexicaines…. Nous ne faisons que passer, et après quelques clichés, nous
poursuivons notre chemin…
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| Jacarandas en fleurs |
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| Coiffe Inca |
…jacarandas mauves en pleine floraison…cireurs
de pompes…vendeurs de tapis…danseurs Incas réparant leur immenses coiffes….
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| Vendeur de tapis |
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| Cireurs de pompes |
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| Avenue Madero |
Nous enfilons la célèbre avenue Madero : c’est une belle rue
piétonne encadrée de jolis bâtiments ornés de petits balcons ouvragés pour
certains, ou couverts d’azulejos comme au Portugal pour d’autres. Nous
débouchons bientôt
Place de la Constitution, ou Zócalo
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| Bâtiment coloniaux sur le Zócalo |
Nous nous approchons maintenant
de la
Catedral Metropolitana
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| Cireurs de pompes bis |
Une ribambelle de cireurs de
chaussures bien alignés attend le chaland en quête de chaussures propres ;
et en prenant ma photo, dans mon viseur….
…mon sang ne fait qu’un tour, en
une seconde, une bouffée d’émotion monte en moi… A cet instant, un souvenir précis
m’envahit : je viens de réaliser qu’ici-même, mon papa était venu pour y
travailler…il y a une cinquantaine d’années. Ici-même il avait dû fouler ce
trottoir, ici-même il avait dû acheter pour moi ce pantin, un petit mexicain à
la face toute rose, aux lèvres lippues et aux grands yeux écarquillés, habillé
de blanc avec un poncho en feutre orange, un chapeau de paille et des souliers
plats en bois … C’est le même que manipule le bonhomme aujourd’hui devant la
cathédrale… Le même…
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| Nous achetons des pantins |
J’abaisse mon appareil photo pour
l’observer… Là, à l’endroit ou je me trouve, je suis happée par mon enfance et j’imagine
ou plutôt non, je vois très nettement mon papa, jeune et tout bronzé, achetant
une marionnette pour sa petite fille restée en France…. Des larmes coulent sur
mes joues… Je me trouve aujourd’hui exactement là où il était il y a….
C’est un sentiment inexplicable
que je venais de vivre, d’une intensité incroyable, la sensation d’une présence
près de moi, sa présence ; lui qui a été absent de ma vie toute mon
enfance, était là ce jour-là, avec moi….
Où est passé ce pantin ? Je
ne sais, mais longtemps, il est resté dans ma chambre d’enfant : je le
prenais de temps en temps pour le montrer à mes amis, le manipuler et le faire
« marcher »…j’aimerais le retrouver…
J’avise Georges : « On
va acheter des pantins pour les enfants ! »…
Bouleversée, je n’ai pas pris de
photo de ce petit marchand, et je le regrette, mais quelqu'un s'en est chargé….
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| Cathédrale Métropolitaine de Mexico |
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| Le Christ Noir |
Nous entrons dans la cathédrale,
la plus grande d’Amérique latine… Son nom complet, donne déjà le vertige :
« Cathédrale métropolitaine de
l’Assomption de la Bien Heureuse Vierge Marie dans le Ciel de Mexico »
huummmffff, c’est long, comme le temps
qui a été mis à sa construction (250 ans). D’abord temple aztèque, elle a été démolie
pour être rebâtie dans des styles allant du baroque au classique ou néo-classique,
avec un tantinet d’influence espagnole. Le sol marécageux sur lequel elle est
assise est instable, (heu oui, ça on sait) et l’édifice à tendance à basculer…
Ouille, c’est fâcheux ça, mais des vérins, pilotés par des ordinateurs, ont
l’air de plutôt bien contrôler la situation !
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| Chapelle de Segrario |
Néanmoins, elle impressionne par
ses dimensions gigantesques ; pas moins de 5 nefs et 14 chapelles toutes
lourdement décorées et sculptées, et un superbe Christ Noir nous dominant devant
l’autel du Pardon …
Jouxtant la cathédrale, nous
pouvons voir la
Chapelle De Segrario,
érigée bien plus tard, au 18ème ;
sa caractéristique : un style super baroque, avec des décorations, en
l’occurrence une profusion de
sculptures ! Nous y entrons : elle ressemble à sa voisine, en
beaucoup plus petit ! Sortis, Nous nous dirigeons maintenant vers le
Palais national
et faisons la queue un instant
avant de pouvoir y pénétrer.
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| Le jardin du Palais National |
Ce bâtiment qui occupe une bonne
partie du Zócalo, abrite le bureau du président mexicain. En y pénétrant, c’est
le calme qui nous attend : une agréable entrée sur un jardin de cactus, un
havre de paix en comparaison de l’agitation extérieur.
Bien sûr, on ne visite pas tout
puisqu’une partie est réservée à l’usage présidentiel, mais, ce qui reste à
voir, est bien suffisant.
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| La cour, ses arcades et sa fontaine, Palais National |
La porte principale s’ouvre sur
une vaste cour ; celle-ci est entourée d’une triple rangée
d’arcades baroques (oui, encore !) et présente une fontaine en son centre,
la Fontaine de Pégase, cheval divin blanc
ailé de la mythologie grecque, ayant pour parent Poséidon et Gorgone Méduse,
mais ça tout le monde le sait hein ? Hi hi…
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| Histoire du Mexique, Diego Rivera |
C’est sur les trois murs encadrant
le monumental escalier menant à l’étage que se trouve la très célèbre fresque
de Diego Rivera, époux de Frida Khalo, tous deux artistes peintres mexicains. Œuvre
majeure de ce peintre, exécutée entre 1935 et 1939, elle raconte l’histoire du
Mexique, de ses origines à la révolution et accompagne une série de huit autres fresques épiques et
décoratives réalisées à la demande du gouvernement. Au total, les fresques de Diego Rivera du Palais national, représente seize années de travail et une surface
de 450m2 !!!
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| Détail d'une fresque, Diego Rivera, Palais National |
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| Dans le lointain, le Popocatepetl |
Nous quittons maintenant Mexico pour nous rendre à Puebla, à 130 km de là ; nous
mettrons 1h30 environ pour y parvenir, mais auparavant il faudra encore
s’extraire des embouteillages de la capitale; un peu plus tard, nous nous
arrêterons sur la route pour voir…de loin et derrière quelques nuages, le
volcan Popocatépetl, encore en activité.
ETAT DE PUEBLA
5- Puebla de los Angeles
ou « Lieu où muent les vipères »
…était,
selon la légende crée et dessinée par les anges pour être appréciée des
mortels. Ses magnifiques monuments de l’architecture coloniale espagnole
entourant le Zócalo, on amené cette ville au patrimoine mondial de
l’humanité.
Nichée au cœur du Mexique à 2000m d’altitude
et sous l’imposante présence de 3 volcans dont le plus célèbres est le
Popocatépetl, Puebla s’enorgueillit de son histoire (victoire du Mexique sur
les français à la bataille de Puebla), de ses légendes (comment installer une
cloche de 8000kg sur une des plus hautes tours (d’Amérique latine), de ses
titres (Patrimoine de l’humanité) et de sa gastronomie (capitale mondiale de
« mole », à base de sauce au chocolat….^^)
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| L'homme-oiseau |
Cerafin nous fait faire le tour, ce
qui nous permet dans un 1er temps de voir quelques curiosités sur
lesquelles mon Panasonic Lumix ne reste pas insensible, telles que le Monument du général Ignacio Zaragoza,
l’église San Francisco, El Angel Custodio ou encore cette fresque d’un
homme oiseau auréolé aux ailes déployées dont je ne connais pas le nom….
Cette fois, notre chauffeur nous
dépose au cœur de la ville : un festival de couleurs enchante nos regards.
Les rues plutôt étroites, sont encadrées de bâtisses basses à un étage. Côte à
côte, les façades rivalisent d’éclats : les murs jaune vif, bleus cobalt ou rose vif s’harmonisant avec
des fenêtres vert printemps, violettes ou encore brique. A même le trottoir et
vêtues de noir, des femmes incas vendent des pompons, trousses et autres
colifichets de mille couleurs.
«Toutes
les couleurs du Mexique » prend alors tout son sens ici-même…
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| Le Palais Municipal |
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| Temple du Saint Esprit |
Autour du Zócalo, ce n’est pas la même
chose ; là ce concentrent toutes les magnifiques constructions coloniales :
Le temple du St Esprit, le Palais Municipal ou encore la Cathédrale de l’Immaculée Conception dont
la couleur grise contraste avec les couleurs vives de la ville. A l’intérieur, sa
coupole, somptueusement décorée retiendra notre attention…
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| Cathédrale de l'Immaculée Conception |
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| Bulles de savon dans le zocalo |
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| Zocalo |
Il fait maintenant très chaud, mais l’ombre
bienfaisante des arbres du Zócalo retient régulièrement les familles, les amoureux
et les touristes en quête de fraîcheur ; il n’est pas rare de pouvoir aussi
y acheter des ballons ou des jus de fruits…ou même de se reposer sur un banc…
Un dernier petit tour dans les rues de
la gracieuse Puebla nous permettra de
voir l’arrivée d’une mariée prête à convoler en justes noces…
Retour à Mexiiiiii-coooooo-ooo ! ♬♫🎝🎜
Demain, nous nous envolons vers le sud
du Mexique, dans l’Etat du Chiapas…
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