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mercredi 19 août 2015

Les Joyaux du Siam 4/9

16 FEVRIER : CHIANG SAEN- TRIANGLE D'OR- CHIANG RAÏ

Bouddha-discothèque à Chiang Saen
La veille, à peine installés à l'hôtel, nous avons tenu à ressortir pour rôder, nous aussi,  dans les rues de Chiang Saen, et nous découvrons, médusés, un énorme bouddha flottant tout rutilant, dominant les eaux noires du Mékong. En face, sur l'autre rive, les lumières du Laos.... et cela fait tout drôle de se trouver dans cette situation géographique... Bein quoi, c'est possible non ???
Et aussi, dès le lendemain, nous refaisons un tour pour voir cet étrange bouddha, qui en fait était une discothèque ! Ah ah ah ! 

Le Triangle d'Or


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Triangle d'Or : Birmanie, Laos, Thaïlande
C'est nous !
Mais pour l'heure, à 1km de là, nous sommes sur les hauteurs et notre regard embrasse d'un seul coup le si célèbre Triangle d'Or, non seulement appelé ainsi par la rencontre de trois frontières -Thaïlande, Laos, Myanmar, ex Birmanie- délimitées par le Mékong dans lequel se jette la rivière Kok à cet endroit, et par le fait qu'il fut le royaume de l'or....blanc (opium et héroïne) : une grande proportion de ce trafic illicite provenait de cet endroit, celui-ci étant maintenant détrôné par l'Afghanistan !
La vue est splendide.... Derrière nous, au milieu de la vaste esplanade un immense bouddha debout en position de bénédiction surveille le confluent du Mékong et de la rivière Kok...Nous restons là, à regarder ce paysage incroyable, où en contrebas, des péniches laotiennes entament un ballet silencieux avec les péniches thaïlandaises, reconnaissables à  par leur pavillon...

Fumeur d'opiom
Le Musée de l'Opium

Un peu plus loin, le petit village de Soap Ruak accueille le Musée de l'Opium riche en informations sur l'origine, la culture, la diffusion et le commerce de l'Opium, une visite s'impose donc... et je reconnais parmi les objets exposés, les mêmes que ceux rapportés par ma grand-mère lorsqu'elle était enfant alors qu'elle séjournait en Chine (fin XIXème, pipe à eau... ) ou ceux rapportés plus récemment par mes parents alors qu'ils habitaient en Indochine (oreillers chinois....)

Sur le Mékong

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Sur le Mékong
Des fleurs de savon


Une heure plus tard, nous faisons partie du ballet des bateaux. Montés à bord d'une pirogue avec Suhi comme figure de proue et affublés d'un gilet de sauvetages jaune fluo, nous longeons les rives du Laos, aux confins de la Thaïlande et de la Birmanie, dans un jet d'éclaboussures argentées... De là, nous pouvons apercevoir l'immense bouddha vu précédemment et approcher celui tout doré, du bateau-discothèque... Débarqués, nous en profitons pour acheter aux étals des petits artisans installés là, de jolies petites boîtes rondes peintes à la main et garnies de copeaux de savon coloré odorant en forme de fleur...

Le chédi tordu...
Site du Wat Phra That Chom Kitti
Près de là, au sommet d'un colline, s'élève le Wat Phra That Chom Kitti; 150 marches mènent à son chédi tordu et l'on peut jouir d'une vue splendide sur le Mékong.

Revenus de nos émotions, nous penons un nouveau repas de spécialités thaïes: je retrouve la succulente salade de papaye, le Som Tam Thaï et découvre aussi le Kaï Pad Mat Mamuang, un poulet sauté aux noix de cajou.

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Site du Wat Phra That Chom Kitti
Nous faisons route vers Chiang Raï... Au gré de ce que je peux voir, je remarque, et il serait temps, que les temples pullulent : à droite, à gauche, de tous les côtés. Je décide donc de les compter à partir de ce moment là... Je finis par en dénombrer une vingtaine en peu de temps....Plus tous ceux qui m’ont échappés, cela représente une grande quantité ! Nous sommes surpris par ce nombre, mais nous savons les thaïlandais très impliqués dans le bouddhisme; il n'est donc pas étonnant de voir autant de temples !!!!


Les femmes-girafes

Femme-girafe
En chemin, nous faisons un arrêt dans un village Karen de Ban Mai Nai Soi. Là, les femmes birmanes Padaung,, communément surnommées "femmes-girafes" perpétuent la tradition de déformer leur corps à un âge précoce en portant des anneaux ou plutôt une spirale, autour du cou ce qui leur donne une apparence anormalement longue et distendue. Certains font preuve de voyeurisme envers ces tribus, pour d'autres, il s'agit d'une fascination pour ces ethnies minoritaires et leurs coutume;s mais devons-nous encourager ou pas ce genre de chose ? Pour ma part, je ne suis pas très à l'aise, surtout en posant avec un faux collier au côté d'une jeune fille. En revanche, chaque photo prise sera remerciée d'une pièce...

Une spirale de 10 kilos !!
Les femmes que nous avons rencontrées ici ont la quarantaine à l'exception de  quelques fillettes et sont très accueillantes et amicales lorsqu’on prend le temps de parler un peu. L’une d’entre elle nous explique qu’elle habite ici depuis longtemps et qu’elle n’enlève jamais sa parure, même pas pour se laver ou pour dormir. La tradition veut que la première spirale soit posée dès l’âge de cinq ans sous l’autorité d’un chaman un jour de pleine lune. Certaines fillettes sont ainsi ornées d’une spirale façonnées autour de leur cou pour former une dizaine d’anneaux. On nous explique que dans certains villages, c’est seulement les filles nées un mercredi qui sont « choisies » . La spirale est remplacée par une plus grande et plus lourde durant le développement de la fillette jusqu’à l’âge adulte ou la jeune femme se fait orner d' un collier permanent allant jusqu’à 25 "anneaux" et pouvant peser jusqu’à 10 kilos!! Le poids des anneaux en cuivre ou en bronze est supporté par la cage thoracique et écrase ainsi les épaules et les clavicules, plutôt que d’étirer le cou, comme on pourrait le penser. Leurs vertèbres se développent ainsi vers le bas leur donnant de très petites épaules tombantes, une poitrine presque inexistante, une posture droite et l’illusion d’un cou anormalement long...
Hôtel Pineapple Resort

Après cette visite émouvante, nous gagnons notre hôtel Pineapple Resort, un confortable et luxueux bungalow installé dans un parc arboré et fleuri avec piscine et pièce d'eau, nous attend pour la nuit....

Mais nous repartons immédiatement pour une visite du marché de nuit à Chiang Raï : l'animation est totale, les étals débordant de marchandises, le tout présenté et emballé dans des sacs plastiques transparents, ce qui me semble incroyable, moi qui suis sensibilisée par le recyclage de mes déchets! Il est évident que la France et la Thaïlande n'ont pas les mêmes préoccupations écologiques ! La Thaïlande, le Pays du sourire, oui, mais aussi celui du plastique  !!!!

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Manger à Chiang Raï
Blattes  grillées
Nous traversons le marché; la place principale est entourée d'échoppes dont les présentoirs proposent toutes sortes de mets individuels placés dans des petits paniers en plastique coloré, des assiettes ou autres contenants toujours en plastique. Au choix, sont proposés des crudités (carottes, choux chinois, vermicelles), des brochettes, des beignets de toutes sortes, du poisson, poulpe ou gambas, des bulots et des coques, des œufs roses ou noirs ^^, mais aussi des assiettes remplies d'insectes grillés : coléoptères, vers à soie et autres blattes ou larves frites, un régal pour les thaïs ! Mmmmm ! Bon appétit bien sûr!!



17 FEVRIER: CHIANG SAEN-NAN (280km/3h30)

L'étrange Wat Rong Khun
Ce matin-là, Cap'taine Tho prend les choses en main, même si Suhi à l'air d'être un peu plus dans le coup, et il lui propose de nous emmener visiter le Wat Rong Khun ...

Je pénètre sur le site en oubliant que j'étais en short ! Enfer et damnation ! Une voix se met à hurler dans un micro; je ne prête pas attention, trop occupée à admirer ce temple ressemblant à une grosse meringue recouverte de chantilly brillante ! La voix gronde.... En fait, elle s'adresse à moi bien évidemment.... je crois que Bouddha n'aime pas voir mes cuisses à l'air. Un homme arrive rapidement vers moi, un "paré-bas" salvateur à la main !

Le Paradis et...l'enfer !


En rupture avec les autres temples, celui-ci est d'une blancheur extraordinaire symbolisant la pureté du bouddhisme et il est incrusté de milliers de morceaux de miroir brillant dans le soleil, suggérant la réflexion de l'illumination. Pour y accéder, il faut passer entre deux défenses géantes et devant un lac parsemé de créatures de l'enfer...Étrange que ce temple, tous ces démons cornus et ces mains décharnées et crochues crevant  le sol, me laissent une impression bizarre...Vraiment étonnant !




Maisons aux Esprits
Nous reprenons notre périple siamois et je me remets à compter les temples : dix ici, dix là, encore dix par ici, et par là 10 autres...plus dix encore.... Pfffffiou, y'en à trop, et au bout de cinquante, je décide d'arrêter les comptes ! 
Je demande à Suhi ce que sont ces drôles de petites maisons en bois sculpté installées devant ou à proximité des maisons et commerces... "Ce sont des maisons aux esprits; on y fait des offrandes (encens, fruits, boissons) et elles protègent les habitations des mauvais esprits" ! Eh bah voilà un nouveau thème pour mes photos, car il y en a de toutes les tailles couleurs et styles différents, compliquées, simples selon la richesse de chacun...

Lac Phayaoe
Hé hé !
Arrêt à Phayao, au bord d'un lac naturel, le plus grand de Thaïlande, et bordé de chaînes de montagnes. La ville est décorée de lampions cramoisis pour le nouvel an chinois qui approche; nous déambulons le long du lac, je prends des photos et nous repartons un peu plus tard, à la recherche d'un p'tit morceau à se mettre sous la dent.


Délicieux poulets grillés
Riz gluant

Au bord de la route dans une gargote sommaire une nouvelle dégustation de spécialités thaïes nous attend: un excellent poulet grillé, accompagné d'une salade de papaye et de riz gluant présenté dans un petit panier spécial! Dé-li-cieux !




La princesse, attendue à  Nan
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Cérémonies pour la princesse à Nan,
couleurs violette, rose et mauve oblige !

Rassasiés, nous prenons la route de Nan, dans la province du même nom. Des drapeaux violets sont installés tout le long de la route et flottent au vent: la princesse doit venir le jour même et la ville est pavoisée en son honneur... Des draperies impressionnantes et compliquées violettes et blanches (le violet est la couleur de la princesse),  sont installées sur les murets; les réverbères se parent de drapeaux, des tables sont dressées, recouvertes de nappes mauves; de savantes guirlandes d'orchidées et de roses sont placées aux endroits stratégiques et des compositions florales raffinées mauves, blanches et roses décorent l'espace où la princesse doit faire son discours et dîner... Les trottoirs sont couverts de milliers de fleurs d'orchidées... Les habitants sont habillés de violet et de jeunes danseuses, en sarong également violet, répètent inlassablement leur gracieux ballet déjà parfait... Dans le temple qui jouxte cette festivité , les répétitions devant Bouddha, vont bon train... Nan va, fébrilement, vivre intensément ces quelques heures...

Wat Phra That Chae Haeng
Bouddhas dorés 
Offrandes de feuilles d'or









En attendant la venue de la belle ^^, nous visitons le Wat Phra That Chae Haeng, datant du XIVème siècle. Tout doré, nous faisons le tour du stüpa et pénétrons dans le sanctuaire. Un bouddha immense aux grandes oreilles et cheveux frisés (bouddha birman)  tout doré, domine d'autres bouddhas plus petits (dorés eux aussi), ainsi que des lapins (dorés, encore^^), des fleurs de lotus (dorées, toujours :-)... et un immense paon multicolore, (ça change!) Voilà voilà voilà !!!!....

...et hop, en sortant, on se referait bien un autre Wat, non? D'accord, mais de loin alors ! ;-) Rhooooooo, mais c'est quoi son p'tit nom à celui-là??? :-(


A peine remis de tous ces temples,( mais ce n'est pas fini), un petit détour par le marché local s'impose : légumes et fruits  à profusion, plats tout préparés par portion, empilés dans des sacs plastiques gonflés (ça évide que cela s'écrase), prêts à être consommés, cuisine sur le vif, senteurs exotiques.... on en prend plein le nez, les yeux et les oreilles....avant un repos bien mérité !

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