Hou la la, ça faisait bien longtemps que je n'avais pas mis mon nez dans mes carnets de voyages! Quatre mois pour être précise, mais Gala de Danse oblige! Les chorés et les tutus m’empêchaient de me replonger dans ce voyage... Il est temps pour moi de repartir là-bas et d'ordonner mes souvenirs...heureusement, j'ai mon anti-sèche!^^
Où en étais-je?... Heu... Ah oui !....
Sigirîya-Polonnâruwâ, (17 février)
Lever à 7h, cette fois, je fais attention à m'habiller "convenablement" pour pouvoir me couvrir avec "paré-haut et paré-bas" sans problème...
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Piscine et vue sur le Rocher du Lion |
Le petit-déjeuner avalé, j'échauffe mon Panasonic Lumix en prenant quelques vues de l'hôtel, la journée promet d'être dure pour lui : des bungalows éparpillés dans un parc arboré, une vaste salle de restaurant ouverte sur une piscine avec vue directe sur le célèbre "
Rocher de la Colline du Lion" que nous visiterons plus tard...et hop, en route pour
Polonnâruwâ à 70km environ de là. L'heure et demie de transfert nous permet d'observer les paysages cinghalais: ; la route est bonne, et les panneaux de signalisation routière de "danger passage d'animaux sauvages" ne sont pas du tout familiers pour nous! De plus, ils ne nous signalent même pas les chiens affalés sur la chaussée! ;-)
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Route vers Polonnâruwâ |
Des panneaux cinghalais :
Danger Animaux sauvages! ;-)
Polonnâruwâ est un site archéologique où les Rois de Ceylan installèrent leur capitale au XIème siècle, après avoir délaissé
Anuradhapura. Dans un parc de verdure peuplé de singes -des macaques- et d'iguanes, on se promène au milieu de monuments plutôt bien conservés dont la majorité sont à vocation religieuse. Il me faudra donc, en franchissant les "
Pierre de Lune", me couvrir les épaules et les jambes, et bien sûr, me déchausser. Heureusement, Georges avait mis cette fois des chaussures bateau adéquates!
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Pierre de Lune |
Les abords des monuments sont absolument impeccables, le balai cinghalais remplit ici aussi son office!
On découvre la statue du Roi Parakramu Bahu, son palais, la salle d'audience, le bain royal et la salle des reliques. C'est ce roi qui fit connaître l'age d'or de la cité en créant d'immenses réservoirs d'eau capables d'irriguer les rizières environnantes...
On rencontre également le
Gal Pota (livre de pierre mesurant 9 m et pesant 25 tonnes), le Temple dédié à Shiva et le fameux temple circulaire, le
Vatadage, et ses 4 statues de Bouddha orientées vers les 4 points cardinaux; c'est tout ce qui reste d'ailleurs du dagoba de l'époque.
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Site archéologique de Polonnâruwâ |
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Dagoba |
Notre visite se poursuit, et un magnifique dagoba surgit entre les arbres; nous approchons, je me couvre, encore, "paré-haut et paré-bas" de rigueur, nous nous déchaussons, encore, et : "Enfer (c'est le cas de le dire) et damnation.....on se rebrûûûûle, ENCORE, les pieeeeeds ! " :-(
Bon d'accord, ce site est classé au patrimoine mondial de l'UNESCO, mais quand même, mes pieds de danseuses sont fragiles!
Et hop, c'est reparti pour une série de bouddhas : le Gal Vihariya, qui fait la célébrité de Polonnaruwa!
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Bouddha illumilné |
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Bouddha méditant |
En fait, il s'agit de 3 grands bouddhas sculptés directement dans la paroi rocheuse. Le 1er est assis en position de méditation, le 2ème debout en posture d'illumination et le 3ème, couché (15m), est parvenu au Nirvana. Et bien sûr, nous faisons les photos interdites: nous tournons le dos à Bouddha! Oh zut alors... mais nous avons immortalisé la chose !
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Bouddha couché |
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Les photos interdites! |
Petite pose déjeuner après un arrêt dans un atelier de sculptures sur bois (acajou, eben, bois de rose) nous permettant de faire nos 1ers achats -des éléphants bien sûr- avec en remorque toujours nos deux papy-mamie qui ont mal aux pieds! Vite....mes Compeed extirpés de mon sac de Mary Poppins!!
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Safari en 4x4 |
Nous rentrons à l'hôtel pour déposer le "3ème age" épuisé et repartons dans la foulée... Nous avons décidé de faire une après-midi Safari dans la réserve naturelle toute proche de
Minneriya. Les merveilleux souvenirs de notre Safari au Kenya et en Tanzanie nous poussent à retrouver les sensations ressenties là-bas dans les différentes réserves africaines...
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Réserve de Minneriya |
Evidemment, ce ne sera pas le cas; mais cette promenade de 3h sera plus qu'agréable et nous permettra de découvrir (ou redécouvrir), outre les éléphants d'Asie bien différents de ses cousins africains, des paons, des singes, bien sûr, mais encore des marabouts, des pélicans, de bien jolis Guépiers (des oiseaux multicolores), des perroquets... dans un environnement qui ne ressemble pas à ce que nous avions vu en Afrique. En effet, dans ce biotope subtropicale, l'humidité ambiante favorise le développement des végétaux. Ici, les éléphants ne meurent pas de faim ou de soif, la nourriture est abondante et l'eau ruisselle de partout! Quelle chance pour eux!
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Mes premiers éléphants d'Asie |
Sigirîya : la Forteresse- Harabana (19 février)
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Sigirîya, la forteesse |
Nous voici maintenant au pied de la
Forteresse de Sigirîya; elle fait partie du patrimoine mondiale de l'UNESCO
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Patte du Lion |
Au sommet d'un rocher de pierre rouge, cette citadelle royale domine tout le paysage sur des kilomètres à la ronde. Sigitîya en cinghalais signifie "
Le Rocher du Lion" car c'est un lion de taille imposante sculpté dans la pierre qui gardait autrefois le citadelle; il n'en reste que les pattes! Un ingénieux système permet d'amener l'eau à 370 m de haut et d'alimenter ainsi la piscine royale, les citernes et les réservoirs de la forteresse. Les gardes étaient postés tout autour pour sécuriser les lieux et repérer les éventuelles tentatives d'invasion... Pas facile à mon sens!
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Les jardins d'eau |
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Les jardins d'eau |
Nous accédons donc à cette forteresse par d'agréables jardins d'eau entretenus par de nombreux jardiniers et leurs fameux balais! Il fait beau et la chaleur promet d'être intense; En avançant encore, nous découvrons des rochers éboulés et des grottes. Une des plus célèbre et appelée
Tête de Cobra en raison de la forme du rocher qui la surplombe...
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La Tête de Cobra |
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La grotte des Demoiselles |
Nous commençons alors l'
Ascension Sacrée: le dénivelé est
important, les marches en pierre sont de taille et hauteur différentes. Tina traîne la patte et râle un peu tout en transpirant beaucoup... Georges n'est pas peu fier non plus, l’apique se présente impressionnant et déjà le vertige le guette! Nous arrivons à la 1ère plateforme et tous les deux, vont déclarer forfait et m'attendre avec Michel, qui lui est bien décidé à grimper!
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Le Mur des Miroirs |
Nous voilà donc partis...On atteint la célèbre
Grotte des Demoiselles par un escalier métallique ajouré en colimaçon scellé à flanc de paroi (il est quand même grillagé) permettant de voir les alentours. Cet abri sous roche, situé à mi-chemin du sommet, protège des fresques rupestres dessinées sur la paroi. Celles-ci représentent quelque 500 portraits des Demoiselles de Sigîriya, très sensuelles, montrant leur buste généreux et dénudé. Certaines présentent 3 tétons, 6 doigts, ou 3 mains! L'une d'entre elle est surnommée
Mona Lisa car son regard semble nous suivre! Aujourd'hui,il ne reste qu'une vingtaine de ces portraits, un bon nombre ayant été vandalisés il y a 30 ans.
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Panorama de la plateforme des pattes du Lion |
Nous nous attardons un peu, mon Panasonic Lumix crépite, mais il faut avancer; nous poursuivons en longeant le
Mur des Miroirs dont le stuc est tellement poli que l'on peut s'y mirer et finissons par déboucher sur cette fameuse plateforme des pattes de Lion; effectivement, elles sont énormes et griffues, c'est impressionnant! J'attends que les touristes s'écartent pour les immortaliser! La vue y est aussi imprenable sur toute la région et le silence imposant. Je décide aussi de ne pas monter au sommet: "ON" m'a dit que là-haut, il n'y avait rien d’exceptionnel, seulement le panorama sur le site et les vestiges de la fameuse piscine!
Je reprends le chemin en sens inverse, limite en dévalant les marches 4 à 4 et retrouve Georges et Mamy pour un p'tit coup à boire! Je le mérite quand même!
Emmentah nous propose ensuite la visite d'une fabrique de soie... Ce n'était à priori pas prévu, mais évidemment que l'on dit "ouiiiiiiiiiiiii" !
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Mon beau sari |
Dès mon entrée, je suis prise en main: une charmante jeune femme me colle un point noir entre les 2 yeux et me demande de choisir parmi des centaines de coupons de tissu chamarré pliés et soigneusement rangés sur des étagères; en fait, ce sont des saris, et l'employée a entrepris de m'en faire porter un.... et de me le vendre par la même occasion, of course! Mamy fait partie de la fête bien sûr!
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Mettre un sari |
Je regarde rapidement les différentes piles et jette mon dévolu sur un sari vieux-rose aux reflets jaune-orangé.... La femme me demande de passer la brassière assortie puis commence à enrouler autour de mes hanches, les 6m de soie en organisant savamment les plis devant et sur l'épaule, le tissu se terminant en un long tombé dans le dos. Je découvre en même temps les motifs du tissu qui se déroule, ses reflets changeant et les paillettes qui ornent le bord. Indéniablement, il est beau et j'observe avec attention le savoir-faire de la jeune femme.... Georges me mitraille, hi hi hi! Et voilà, le paquet, moi en l’occurrence, est emballé, que faire maintenant? J'en demande évidemment le prix : 180€ ! Forcément, après une âpre négociation de Georges, nous l'emportons pour 18 000 roupies (110€)! Je rappelle, 6 m de soie épaisse, 2 couleurs, des motifs, des paillettes, bref, je trouve que ce n'est pas très cher!
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La cuisine...et les cuisinières!
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Le sari sous le bras, nous allons déguster un
repas typiquement cinghalais : la cuisine est faite à même le sol, et dans les marmites, mijotent différentes préparations; dans un coin, je découvre...encore un balai !^^.
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Les plats mijotent... |
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Notre assiette |
Nous nous installons, une table rustique et des bancs en bois... On nous apporte des assiettes en terre cuite recouvertes de grandes feuilles de lotus et rapidement, différents plats également en terre cuite, emplis de mets variés nous sont présentés. La base de cette cuisine est le riz accompagné de plusieurs plats de légumes; il n'y a pas de viande; il faut savoir qu'à l'origine et jusqu'à ces derniers temps, les Sri Lankais étaient végétariens...avec la mondialisation et l'islamisation ils se mettent au régime carné...
Cependant pour notre affaire, il y a l'embarras du choix : je trouve tout délicieux, même le poisson séché, Georges moins.... Pour le dessert, ce sera banane et ananas!
Le repas terminé, nous partons pour une visite atypique, celle d'une maison Sri Lankaise. L'affaire est délicate car on ne sait pas où nous verrons la chose et quels seront les villageois. Flanqué de Papy-Mamie et escorté par Emmentah, nous marchons le long des rizières et des plans d'eau dans la campagne, croisons des balais prêts à l'emploi si si, des petits temples, des écoles, un Sri lankais lavant son linge, des guépiers -à mon avis cet oiseau doit être le moineau du coin ;-)-, des écoliers sac à dos, en uniforme tout de blanc vêtus à vélo ou à pieds... Emmentah ne sait pas trop où nous emmener et Tina peste de plus en plus... Elle a du mal à marcher et demande à ce qu'on vienne la chercher avec le mini bus... ouf, nous ne l'entendrons plus râler!
Emmentah parlemente avec une jeune écolière: ça y'est, il a l'air de savoir où l'on va et nous allons donc suivre la petite fille et sa copine plus âgée! Après des tours et des détours, nous sommes en vue d'une maison faite de briques et de tuiles. Il y a un petit appentis et le linge sèche dehors; une télévision est allumée à l'intérieur. La plus grande des 2 fillettes rentre chez elle en nous disant au revoir...
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Une maison de boue séchée |
Nous poursuivons avec la plus jeune et découvrons quelques instants plus tard, une minuscule maison de boue séchée au toit de tôle ondulée. Des pots de fleurs sont disposés contre le mur et une porte est ouverte mais nous attendons, en retrait ! La petite fille entre et revient avec son papa et sa maman. Oui, avec le sourire dans les yeux, ils veulent bien que nous visitions leur humble demeure... Par pudeur et parce que je n'étais pas très à l'aise, je n'ai pas pris de photos à l'intérieur. Leur dénuement et leur précarité m'émeuvent, moi qui suis une nantie venant de France!
Les parents de l'enfant fabriquent des briques de boue séchée; c'est leur travail à tous les deux car c'est plus facile, chacun ayant une tâche bien définie... et de s'exécuter pour nous montrer...Nous rencontrons aussi les autres membres de la famille, celle-ci semblant être nombreuse!
Notre passage leur permettra, avec l'argent que nous leur avons laissé, sûrement de "voir venir"...un peu, car les ventes de briques ne se font pas aussi facilement que ça! Je repars avec un sentiment de tristesse et un malaise m'envahit; je n'avais rien à leur donner, si ce n'est une petite serviette en mico-fibre et des minis savonnettes... C'est bien ridicule !
S'ensuit la visite d'un marché local :
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Marché local près de Sigirîya |
...puis retour à l'hôtel, et briefing : demain, départ pour Kandy
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Notre chambre |
Les éléphants ! ... Toujours les éléphants !
RépondreSupprimerJ'ai ressenti la même chose à Madagascar en visitant la maison d'amis de la famille de Manu ... :(
Oui....j'adore les éléphants! Mais je préfère les éléphants africains, ils sont fascinants!
SupprimerJe sais pour les éléphants ! Je les adore aussi, sans les avoir jamais approchés !
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