Sur les pas d'Hemingway 6/10

De Namenga, Kenya à Arusha, Tanzanie (29 Août 2013)

La frontière est juste derrière...

Ça y'est nous allons passer en Tanzanie et c'est à deux pas de notre campement. Nous n'avons pas de visa mais nous devons l'obtenir à la frontière pour 50$ ou bien 40€, c'est au choix, nous précise Nevlin! Nous faisons le queue, remplissons des imprimés qui ne serviront probablement à rien et présentons notre passeport. Visa, coup de tampon, l'employé nous réclame, comme nous voulions payer en euros, 50€! Georges lui dit "No, 40€!", l'homme réplique : "50€ or 50$"! Nous insistons, lui aussi et comprenons que la corruption est ici une routine! Ne voulant pas payer les euros demandés, nous réunirons les 50$ auprès de nos compagnons de voyage, n'en ayant pas...

Pour le passage de "Notre Beau Camion", c'est beaucoup plus long, une histoire de paperasse... En attendant patiemment toutes ces formalités, nous faisons l'objet d'un contrôle des vaccins. Nous devons présenter nos carnets de vaccination. Irréprochables, nous avions les-nôtres dans notre sac à dos, mais pour certains, ils étaient bien rangés dans leurs bagages, dans la soute, à l'arrière de "Notre Beau Camion", sous les matelas et les Tentes Quechua-vertes-8secondes-2places...hé hé hé! pas facile à extirper!^^ Arfffff.....En final, après avoir jeté un coup d’œil à 3 ou 4 carnets,  l'homme déclare forfait...et nous serons déclarés en règle! :-) Et c'est reparti pour 210 km de transfert et 7h de rythmes endiablés sur les "routes" tanzaniennes... Au fait, nous croisons un camion renversé...

Mont Méru

De Arusha à Mto Wa Mbu

Halte à Arusha, au pied du Mont Méru, dont c'est le point de départ de tous les safaris tanzaniens. Nous sillonnons la ville et son marché, mangeons au restaurant local et faisons une incursion dans une plantation de café dont c'est la spécialité régionale et arrivons enfin dans notre nouveau campement à Mto Wa Mbu. Les sanitaires sont conformes à ce que nous connaissons déjà, c'est à dire franchement améliorables et le mot est faible:  les portes ne ferment pas, pas d'eau chaude et 1 lavabo pour tout le campement ce qui nous permet d'organiser un "brossage de dents party"! Petit tour dans la bananeraie, soirée spectacle "chants et danses de Tanzanie" (forcément, je suis repérée et invitée par les artistes) et "Demain, lever 6h30, petit déjeuner 7h, tentes pliées, départ 7h30; des questions?" Mais ouiiiiiiii Nevlin, nous avons toujours des questiooooons!^^

La Réserve de la forêt humide: Le Lac Manyara (30 Août 2013)

C'est nous! :-)

Cette fois, nous garderons "Notre Beau Camion" pour la visite de cette réserve. Encore une fois, nous pouvons voir singes bleus, éléphants, girafes, zèbres, martin pêcheur, vautours... Nous pourrions dire "Encore la même chose?" Mais non voyons, Nous sommes quand même venus pour ça!  De plus, tous ces animaux ne sont jamais dans le même biotope et dans ce cas précis, bien sûr, il y a de la savane, mais aussi des arbres. C'est d'ailleurs plus difficile de les repérer et ils restent en partie dissimulés dans le feuillage...  

Aux abords du Lac Manyara

Après un pique-nique avec vue panoramique  sur le parc et le lac, nous reprenons notre circuit vers Karatu où nous pouvons installer notre "Tente-verte-Quechua 8 secondes-2 places" au milieu des acacias et des bougainvilliers...Nous sommes désormais experts en la matière et la "bière Kilimanjaro" -nous sommes en Tanzanie- ne se fait pas attendre. Le cadre est fort agréable - il y a même une piscine, mais il faut payer - et les capsules sautent, ainsi que les pop-corns apportés par Chris. Quelques bouteilles de vin d'Afrique du Sud sont ouvertes également, mais il faut dire que nous sommes quinze...;-)

Nous croisons Nevlin: "Demain, lever 5h30, petit-déjeuner à 6h, ce n'est pas la peine de plier la tente nous revenons ce soir, départ 6h30 pour le volcan du Ngorongoro. Des questions?" "Heu, non pas ce soir car il fait froid et je vais me couvrir" - nous sommes en hauteur!- Vive la couverture masaïe et les Damart!^^ Que je vous aime !!!

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Sur les pas d'Hemingway 5/10

La Réserve d'Amboseli (28 Août 2013)

Le trajet qui nous emporte vers le Parc national d'Amboseli, ne se fera que sur des pistes de latérite pulvérulente, dans un "mini-bus" au toit ouvrant...Déjà nous croisons les premiers animaux échappés du parc. Quelques formalités, et nous franchissons l'entrée pour une nouvelle journée de safari.

Avec ses 3200 km2, dont 380 km2 de réserve, c'est l'un des plus petits parc du Kenya. Ce site, protégé et subventionné par l'état, fait rare, est dirigé par les tribus masaïes elles-mêmes. C'est ici qu' Ernest Hemingway écrivit "Les neiges du Kilimandjaro", d'où le nom de notre Safari: "Sur les pas d'Hemingway". En langage masaï, Amboseli signifie sol salé...

Cette vaste plaine, parsemée d'acacias, brousse, savane et marécages, nous permet d'observer à nouveau une faune très variée : girafes, impalas, gazelles girafes, autruches, phacochères, grues couronnées, gazelles de Thomson, éléphants, lions, hippopotames, zèbres, hérons blancs, buffles, serpentaire, tisserans, spreo superbe,...un guépard passe juste devant notre mini-bus...

Le pique-boeuf se nourrit essentiellement d'insectes et il semblerait qu'il ait son hôte favori (buffle, antilope...) sur lequel il retourne pique-niquer chaque jour...Aaaahhhh! Le gourmand!^^

Dans le lointain, le Kili

Nous apercevons aussi dans le lointain, l'ombre du mythique Kilimandjaro...

Nous rencontrons également des ânes et des chèvres. Il s'agit du bétail des Masaïs, qui, n'ayant plus le droit de chasser les animaux sauvages (mais ils ne se gênent pas pour tuer quelques  lions...), n'ont plus que leur tradition pastorale. La civilisation masaïe est complètement basée sur le bétail - gardé essentiellement par les enfants - et c'est au nombre de têtes de bovins que se mesure leur richesse. Ils sont encore nomades mais tentent de plus en plus de se sédentariser, parlent leur langue, le maa, le swahili et pour certains, l'anglais.

Petite fille masaïe
sur le pas de la porte

l'entrée du village

Nous avons visité un village: celui-ci est entouré d'une large barrière circulaire d'épines acérées. Les petits maisons arrondies et accolées, bordent le pourtour, laissant un grand espace libre central. Un enclos, circulaire lui aussi, est également aménagé pour parquer le bétail, rentré à la tombée de la nuit afin de le protéger des animaux sauvages.

Les maisons masaïes, construites uniquement par les femmes pour une durée de 5 ans, les hommes ne faisant rien, sont constituées d'une structure en branches et d'un mélange d'herbe, de brindilles et de bouse de vache aussi utilisée en combustible, le bois étant bien rare! Chaque case est agrémentée d'une ouverture assez étroite, la "porte", et une autre, plus petite dans le toit ou le mur, laissant s'échapper la fumée du feu. Deux "pièces" composent l'habitation très sombre et enfumée, équipées de paillasses en bois recouvertes  de peaux...

L'apparence physique des Masaïs est très soignée, mise en valeur par des parures très colorées, Plutôt grands et longilignes, ils se couvrent de tissus à couleur dominante rouge; leurs oreilles sont largement percées pour pouvoir y accrocher de grandes boucles d'oreilles. Leur mode de vie est resté très traditionnel, même si l'incursion des touristes leur apporte quelques revenus leur permettant de céder malgré tout à certaines tentations du monde "civilisé". On vois ainsi des perles en plastique dans les bijoux (nous leur en avons acheté quelques uns), des gamelles en alu et même quelques montres...l'un d'entre eux a même réclamé celle de Georges! Ils en profitent aussi pour nous montrer leur danse. Ils arrivent en procession et en marchant, les hommes devant, les femmes derrière en scandant des chants, l'alignement final est impeccable. Les hommes se mettent à faire des sauts impressionnants, rebondissant comme des balles de tennis et se relayant dans leur exhibition. Puis les femmes avancent et reculent en se donnant les mains...

Nous avons aussi visité une école, faisant également office d'église, une petite croix l'attestant. Elle jouxte le village et 90 enfants de tous ages la fréquentent. Une seule grande pièce faite de planches disjointes - mais trop petite pour le nombre d'enfants - un tableau grisâtre usé, un "bureau" pour le maître et des pupitres poussiéreux et étroits pour les élèves s'entassant à plusieurs sur des bancs. Les stylos, cahiers et livres sont plus que rares; un alphabet jauni est affiché sur le mur du fond ...nous leur apportons stylos, cahiers, biscuits et bonbons...C'est la fête! Quand nous quittons ces enfants, j'avais la gorge serrée....

Une trompe bien pratique pour boire!

Attente...

Nous remontons dans notre mini-bus pour être pris en otage un peu plus loin par une famille d'éléphants. Installés en plein milieu de la piste, ils prenaient tranquillement leur repas. Nous tentons une approche pour les écarter. La matriarche, protégeant son petit, nous fait face en agitant fortement ses oreilles, nous devons reculer, sinon elle risque de charger....et patienter une demi-heure qu'ils aient fini leur repas! Un premier mini-bus passe enfin...le troupeau se regroupe à nouveau pour boire un p'tit coup dans le marécage voisin...nous devons attendre encore avant de pouvoir poursuivre notre route vers la sortie!^^ Retour au campement, douches chaudes (ça, c'est chouette), repas, briefing et : "Demain, lever 6h30, petit-déjeuner à 7h, tentes pliées, départ 7h30 pour la Tanzanie, des questions?"...^^

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Sur les pas d'Hemingway 4/10

De Narok au Lac Naïvasha (26 et 27 Août 2013)

Les explications de Nevlin

Après le petit déjeuner, nous quittons donc notre "Auberge" sans regret dans "Notre Beau Camion" pour Naïvasha : 90 km à parcourir, 3h à être balancés! Nous nous arrêtons en route pour acheter : un chapeau pour Georges, des pommes et des biscuits pour les petits creux. L'ambiance dans "Notre Beau Camion" est des plus sympathique, les plaisanteries fusent, entrecoupées par les conversations très prolifiques de Chanty (nous avons trouvé plus bavarde que notre fille chérie Amandine) et les explications de Nevline... 

Le nouveau chapeau de Georges!

Sur ces entrefaites, je m'aperçois soudain que nous sommes assis sur nos provisions! Les sièges sont transformés en coffres et en soulevant ce qui nous sert de coussins, je découvre tomates, courgettes, oignons rouges...et tout le monde de se lever pour vérifier! Effectivement, sous chacun d'entre-nous sont entassés nos différents repas (riz et pâtes à cuire, poudre de petit-déjeuner, pain de mie...), mais aussi des sièges pliants qui nous servirons plus tard! Grosse rigolade! Moi qui d'habitude dégaine mon Panasonic Lumix plus vite que mon ombre, je n'ai même pas eu l'idée d'immortaliser la chose! En final, "Notre Beau Camion" est aussi notre maison et notre garde-manger!^^ 

"Et en ce qui concerne le frais comme la viande?"me direz-vous, "Hi hi hi, hé bien celui-ci est stocké dans une "glacière" rangée dans la soute de "Notre Beau Camion"! Rassurant, non?

Puis, les explications de Nevlin reprennent: "mzoungu" veut dire "blanc" (comme nous, quoi^^) en swahili; "Amaringari?", "comment vas-tu?", "Tchaga" est la tribu dont fait partie notre guide; les "Masaïs" sont environ 700.000, le Lac Naïvasha, un paradis ornithologique situé à environ 2000m d'altitude,  a une profondeur de 6m, une superficie de 139m2 avec plus de 400 espèces d'oiseaux recensés et des hippopotames....

Lac Naïvasha

Notre campement en cercle

Arrivés sur place vers midi, nous découvrons un cadre magique: le campement est situé directement sur les berges du lac, un enchantement! Nous montons nos Tentes-vertes-Quechua-8 secondes-2 places, en encore moins de temps qu'il ne faut pour le dire; je propose de les installer en cercle puis hop nous voilà ensuite attablés, "on a faiiiiim!" même après la pomme de 10h...Disposant ensuite d'un temps libre d'une bonne heure avant notre promenade prévue sur le lac, nous visitons donc les abords ne pouvant aller bien loin, en poussant jusqu'aux serres des roses, une spécialité kényane exportée en France...on ne peut pas y entrer, sécurité oblige, soit disant...

C'est maintenant l'heure de la promenade sur le lac. Équipés de brassières oranges, nous montons par groupe de 5 ou 6 à bord de longs bateaux ressemblant un peu à des pirogues...à moteur.

Non, ce lodge n'est pas pour nous!

Ronronnement du moteur, clapotis de l'eau contre la coque et froissements d'ailes, le temps semble suspendu, on "entend" le silence... Les ibis sacrés et les hérons blancs fouillent la vase de leur bec; le cormoran sèche ses ailes au sommet d'un arbre desséché; l'aigle pêcheur part en piqué pour s'offrir un poisson, la mouette à tête grise lisse ses plumes... et le soleil descend doucement sur tout ce petit monde, tout devient doré et s'endort... 

Le lever du soleil donne un ton rosé et laiteux au lac et à ses habitants qui s'éveillent, c'est un pépiement joyeux, chaque volatile reprenant sa tâche suspendue la veille. 

Coucher du soleil sur le Lac Naïvasha

Lever du soleil sur le Lac Naïvasha

Lac Naïvasha, un paradis ornithologique

Notre RV du matin avec Nevlin était : "Debout 6h30, petit déjeuner à 7h tentes pliées, départ 7h30, des questions?" Hi hi hi et il ne faisait pas chaud à cette altitude, cette nuit-là! Mais heureusement, les Damart sont efficaces et la couverture Masaïe achetée par précaution en même temps que les duvets, a fait son office! Même pas froid moi...mais mal dormi! 

Si si, on est prêt à doubler!

Faire du rodéo avec les troupeaux

Cette journée-là est un transfert dans "Notre Beau Camion" vers Namanga; nous repassons aussi par Nairobi. Il faut prévoir 7h pour parcourir les 250 km de "routes goudronnées". 7 h aussi à faire du rodéo avec les troupeaux qui traversent...Bien sûr, les lignes jaunes (chez nous elles sont blanches) n'existent pas, on double dès qu'il y a un véhicule qui gène: en descente, dans un virage, lorsqu' il y a une voiture qui arrive en face, c'est même mieux et ça donne du suspens! En côte, "Notre Beau Camion" peine, il est lourd et encombrant, alors, en chœur, nous l'encourageons et quand enfin il se rabat de justesse, ce sont des exclamations et des applaudissements qui saluent le courage et l'audace de Franck, notre chauffeur! Ouf on a eu chaud mais nous arrivons à bon port, sans dommage. 

Des tongs masaïes en pneu pour Georges?
Nevlin est l’interprète!

Le site du camping est sympa, il y a même une mosquée à proximité.^^ Mais qui dit mosquée, dit muezzin et appel à la prière...à 5h du matin...Hum la nuit risque de ne va pas être simple!
Néanmoins, nous partons en repérage dans Namanga : la poste, la frontière avec la Tanzanie à deux pas et des nouvelles tongs en pneu pour Georges qui avait cassé les siennes dès le 1er jour! En final, il ne fera pas affaire...la tong masaïe ne sied pas à un pied comme le-sien^^! Revenus au campement bredouilles, nous nous organisons de mieux en mieux, et les apéros se prennent désormais autour d'une Tusker, bière kényane, ou d'une bouteille de vin d'Afrique du sud...de ce côté-là, nous nous soignons plutôt bien et ça aide à faire passer les douches froides...Il faut dire que ce campement disposait d'un bar, repéré dès notre arrivée, nous ne sommes pas français pour rien! Repas, briefing : "Demain, lever 7h, petit déjeuner à 7h30 pas la peine de plier la tente, on revient ici ce soir, départ 8h pour la réserve d'Amboseli, des questions?"... Et dans la nuit, à 5h du matin : muezzin suivi d'une fiesta incroyable! Il se passait quoi à Namanga???

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Sur les pas d’Hemingway 3/10

DE LA VALLÉE DU RIFT A 
LA RÉSERVE DE MASAÏ MARA (24 et 25 Août 2013)

Nairobi

Nairobi

Nous commençons donc notre périple en traversant Nairobi et dans "Notre Beau Camion", nous avons fière allure! Nous nous dirigeons vers les contreforts de la Vallée du Rift, cette longue faille de 7000 km qui sépare le continent africain de la mer Morte au Malawi...

Sur la "route"

Nous découvrons, au rythme du balancement de notre véhicule, les paysages africains en faisant d'emblée connaissance avec les autres personnes du groupe. Nous repérons maintenant les acacias, les euphorbes et remarquons aussi très vite que la façon de conduire au Kenya sur des "routes" particulièrement étroites, est très... fantaisiste!

View Point

View Point

Le paysage défile à "vive allure" (on peut dire que nous avons une moyenne de 30 km/h) et arrivons sans encombre au "View Point" qui surplombe toute la vallée du Rift. Une halte bienfaitrice nous permet de contempler cette perspective incroyable!

View Point, la vallée du Rift

Remontés dans "Notre Beau Camion", nous traversons cette vallée et nous arrêtons plus loin, pour notre 1er repas dans un "abri" prévu à cet effet; une salade composée (tomates, avocats, carottes, oignons rouges) accompagnée de 2 sardines à la tomate, une Vache Qui Rit, une banane...et du pain de mie (c'est du super luxe), le tout préparé sous nos yeux étonnés, par Chris, notre cuistot qui nous suivra jusqu'au bout. Ce très léger repas (il n'y aura jamais plus que ce qu'il ne faut), nous est servi dans une vaisselle en plastique aux décors passés... Nous ressortirons de ce festin...très légers! Ah, de plus, regrimpés dans "Notre Beau Camion" (il a des "marches"), nous nous apercevons quelques kilomètres plus loin que nous avions perdu la poignée de la porte! Demi-tour et hop repartis dans l'autre sens pour la retrouver...et bein si,  retrouvée au milieu de la piste! :-)

En traversant la Vallée du Rift

Deux heures de pistes et de brimbalement nous attendent avant d'apercevoir les 1ers animaux...nous sommes tout excités: des zèbres, des gazelles de Grant, des girafes, des singes... et aussi les Masaïs et leurs troupeaux! Les exclamations fusent...et notre campement est enfin en vue! Mais attention, il fait nuit à 18h-18h30 : il faut dresser la Tente Quechua-verte-8 secondes-2 places et nous installer "confortablement". Une douche à l'eau tiède, encore du luxe, et nous voilà propre comme des sous neufs mais un peu déboussolés car pas encore organisés, pour déguster la soupe du soir, le  plat unique et la tranche de pastèque. Pour l'apéro, là encore nous ne sommes pas organisés^^, un café, un thé ou un chocolat chaud, accompagnés de pop-corns! Le briefing quotidien mené par Nevlin, nous résume avec toutes les explications et détails nécessaires, la journée suivante; il conclue : "Demain, lever à 5h30, petit-déjeuner à 6h, tentes pliées, départ 6h30 pour la réserve de Massaï Mara! Des questions?". "Heu, non Nevlin, on va se coucher!"

De la Vallée du Rift au Campement

Fait pas chaud au petit déjeuner!

Le lendemain matin, levés avant le soleil, le ventre plein de crêpes à la confiture (Georges demande à Chris : "Tu peux faire 2 crêpes par personne s'il te plait Chris, tous les jours? Merci Chris!), nous montons dans un 4x4 plus adapté que "Notre Beau Camion" - le toit se soulevant - pour parcourir les réserves et direction  Masaï Mara pour notre 1er safari. Je suis aux anges ! :-D                                                                                                                                                       

Notre 4x4

Cette réserve est le prolongement naturel du parc du Sérengeti situé en Tanzanie. Elle tient son nom de la tribu qui vit sur ses terres, les Masaïs, et de la rivière qui la traverse, la Mara. Ce parc est constitué de vastes plaines de savane vallonnée et de zones de marais peu profonds, l'ensemble favorisant une grande diversité d'espèces dont sont friands les amateurs de safaris.

Des Masaïs à l'entrée de la réserve

C'est un endroit superbe pour observer la migration des gnous, des zèbres et des gazelles,2 fois par an en particulier lors du franchissement de la rivière Mara; la concentration des animaux peut atteindre 1 millions de têtes, sans compter la présence des prédateurs (crocodiles, lions...), et la difficulté de la traversée crée un spectacle saisissant de violence pour la lutte de la survie...nous n'avons pas pu observer cette transhumance, ce n'était pas la période...

Cette réserve abrite donc de nombreuses espèces, et c'est armés de jumelles et d'appareils photos que nous avons pu les observer sans retenu, une explication sur leur mode de vie étant toujours la bien venue. C'est ainsi que défilent devant nos yeux ébahis, des zèbres, des gazelles de Thomson, mes préférées, des topis, des lions, des éléphants, des autruches, des girafes, des gnous bien sûr, des guépards, des faucons, des marabouts, des hippopotames, des bubales, des buffles, des phacochères, des impalas...et j'en oublie...
Nous profitons d'avoir l'autorisation de descendre du 4x4, pour pique-niquer sous un acacia, puis nous reprenons notre safari; un autre arrêt est prévu et des rangers, pour assurer notre protection, nous escortent pour longer la rivière et observer de plus près les hippos qui se rafraîchissent dans l'eau. Cet arrêt a eu raison de notre véhicule: nous avons crevé, et il faut changer la roue! Opération délicate quand on considère qu'il fait très chaud, que le cric est rouillé et que notre 4x4 pèse un poids certain...néanmoins, la chose est réglée en un certain temps! Mais nous devons rapidement sortir du parc, notre crevaison nous a retardés : il faut arriver à l' Auberge Kim's Villa" à Narok,  impérativement avant la nuit!

En fait, l'hôtel n'a d'auberge que le nom : la chambre est triste, pas très propre, une paire de tongs immenses et disparates attendent devant la salle de bains envahie de mouches! Une ampoule blafarde pend du plafond fissuré et une table bancale supporte nos affaires...Je me décide pour une douche, car je suis couverte de latérite de la tête aux pieds et mes cheveux ébouriffés par le vent dans le 4x4, ont besoin d'un shampoing. Au secours : seulement un filet d'eau froide! Brrrrrr pas facile et je serre les dents^^; Georges prend la suite et tente un douche lui aussi; les robinets tournent dans le vide, il faut bidouiller; le rasage se fera à l'eau courante, pas de bonde, et le lavabo fuit! Bref, après un repas plutôt frugal, pris dans une grande pièce sinistre, nous nous réunissons autour de Nevlin pour un nouveau briefing qui se termine par : "Demain, lever à 7h30, petit déjeuner à 8h, départ 8h30! Des questions?" Pfiouuu! On fait la grasse mat', chouette! Encore faudrait-il dormir! Ce qu'il ne me semble pas être mon fort pour le moment!

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